Agnieszka, Tantra Chamanique en Inde 2025

Ce temps a été un voyage en moi-même, un chemin vers le pardon, l’harmonie et la plénitude. J’ai travaillé sur le pardon pour moi-même, permettant au passé de ne plus être un fardeau, mais un espace de croissance. Je me suis ouverte aux énergies féminine et masculine, les laissant coexister dans le respect et l’équilibre, permettant au masculin de respecter le féminin, permettant aux deux forces de danser ensemble au lieu de s’affronter.

L’atelier a commencé par une puja sacrée, une prière commune, une sanctification des relations, rappelant que tout ce qui nous relie possède une dimension plus profonde. Et il s’est terminé par quelque chose qui semblait être un symbole d’abondance et de bénédiction : la participation aux fiançailles d’un couple hindou, empreint de joie et de profondeur spirituelle. C’était comme un rappel que l’amour est sacré, que nous pouvons être témoins d’un miracle sans limites.

Ici, sur cette terre, je sanctifie mon corps. Je sens la vibration de l’Inde m’envelopper, la terre me régénérer, guérissant non seulement mon âme mais aussi mon corps, jusqu’au niveau cellulaire. Chaque pas, chaque respiration participe de ce processus.

Il y a eu aussi une rencontre qui restera gravée à jamais dans ma mémoire : une rencontre intime avec des dauphins dans la mer. Ils étaient libres, sauvages, et pourtant leur présence était pleine de douceur et une invitation à m’immerger dans l’instant présent. Je les sentais me rappeler que la vie est mouvement, joie, une vague constante d’expériences.

L’une de mes expériences les plus mystiques fut un exercice tantrique sur le sable au bord de la mer. J’ai senti le sable chaud et caressant envelopper mon corps, chaque particule transportant une chaleur délicate, éveillant en moi une énergie sensuelle. Ma sexualité s’est réveillée et je me suis laissée aller à sa rencontre, dans la douceur, l’ouverture, en harmonie avec moi-même. J’ai fait l’amour au sable, à la terre, à moi-même, et en même temps, j’ai senti que je touchais quelque chose de plus, la divinité, la source. Ce fut un moment de présence absolue, de connexion mystique, l’expérience de la pure énergie divine de la vie.

Dans le temple de Shiva, je me suis connectée à son énergie masculine. Je pouvais être une femme à part entière, je ressentais le sacré en moi, le sacré de la féminité et l’harmonie entre les éléments féminin et masculin. Plus de luttes, plus de divisions, place à l’unité, à la fluidité, à la plénitude.

Et puis vint le rêve où j’étais à la fois perle et coquillage. J’étais ce qu’il y avait de plus précieux, caché au plus profond, mûrissant dans le silence et le temps. Mais j’étais aussi un coquillage, celui qui protège, abrite, enveloppe. Je n’avais pas à choisir. Je pouvais être les deux à la fois, douceur et force, intérieur et extérieur, lumière et obscurité. Tout cela existe en moi.

Le plus beau cadeau de cet atelier, cependant, fut la présence de ma fille. Cette année, elle a participé avec moi, et ce fut une bénédiction, une grâce qui nous a permis de travailler ensemble, de manière ancestrale. J’ai ressenti le soutien de nos ancêtres, j’ai senti leur présence nous guider dans ce travail. Sa sagesse de l’âme est devenue mon maître, elle m’a montré des choses que je ne voyais pas moi-même, elle m’a appris à écouter, à ressentir, à m’ouvrir à nouveau. Elle était un miroir dans lequel je pouvais me voir plus profondément, plus sincèrement.

L’atelier m’a appris l’humilité. Il m’a appris qu’il faut parfois lâcher prise, laisser les choses arriver, laisser la vie s’écouler en moi, et pas seulement selon mes plans.

Il m’a aussi appris que je peux faire plus. Que je peux participer davantage à tout cela. Que je peux ressentir davantage, respirer plus pleinement et, au lieu de tout contrôler, simplement danser. Danser avec amour, offrir mon cœur en toute dévotion, laisser cette danse aller au-delà du connu, du tangible, des confins de l’univers.

Tout se résume à un seul choix : soit on le fait, soit on réalise qu’on choisit « moins ».

C’est mon deuxième retour ici, en terre d’Inde. Le même endroit, mais différent. Les mêmes ateliers, mais de nouvelles expériences. Cette fois, plus abondantes, plus expansives, plus profondes. Tout comme moi. Grâce aux précieux conseils de nos professeurs, je suis devenue non seulement participante, mais aussi créatrice de ma propre réalité, un espace où l’énergie d’amour et de guérison peut circuler vers les autres.
C’est mon travail que je voulais partager avec le monde. Amen.
Cet stage est une véritable psychomagie : l’art de guérir.